
Du 16 décembre 2015 au 23 mai 2016 au Musée du Pays Châtillonnais – 14 rue de la Libération – Châtillon-sur Seine (Côte d’Or). More info…
Dans le cadre de l’année européenne du patrimoine industriel, le musée du Pays Châtillonnais “Trésor de Vix” revient, par le biais d’une installation photographique et sonore, sur l’histoire industrielle de la région.
Le Pays châtillonnais tient une place importante dans l’histoire de la métallurgie française. La région fut, du 17ème au 19ème siècle, constellée de mines, hauts-fourneaux, forges et ateliers. Au fil de cette histoire, seules quelques figures d’hommes sont encore connues : celles de possédants, maîtres de forges et marchands de fer. Pourtant, l’activité métallurgique a modelé la vie de générations d’ouvriers et de leurs familles.
L’exposition « Des hommes et des lieux : destinées métallurgiques en Châtillonnais », part du travail photographique de Claire Jachymiak. Ses deux campagnes, l’une menée à Bourgogne Fonderie, usine châtillonnaise à présent fermée, l’autre à Sainte-Colombe-sur-Seine, sont un hommage à ceux qui, « invisibles », font tourner les machines. Les témoignages des anciens ouvriers de Bourgogne Fonderie ont servi de matière première à Albert Marcoeur afin de réaliser une création sonore, mêlant paroles et bruits d’usine, diffusée dans l’exposition. Grâce à la scénographie de Marion Golmard, vous plongerez dans l’atmosphère d’une usine métallurgique.
Extraits de témoignages d’ouvriers :
« Je devais venir pour une semaine, et je suis resté 25 ans. Donc, c’était pas si mal que ça, c’est que ça me plaisait quand même. »
« La magie c’était de voir la fonte en fusion, liquide, et durcir pour sortir une pièce. Là c’était magnifique ça. »
« On arrivait à sortir des pièces que d’autres fonderies n’arrivaient pas à fabriquer. On avait la bonne méthode et le savoir-faire, c’était ça, surtout, le savoir-faire. »
Claire Jachymiak fait ses débuts en photographie à New-York en 1993 et suit un cours au Centre International de la Photographie (ICP) et un cours de peinture à la Parsons School of Design avant d’intégrer l’École Supérieure des Arts Appliqués DUPÉRRÉ à Paris de 1994 à 1999. Elle s’installe comme photographe indépendante en 2007 répondant à des commandes pour la presse, corporate et institutionnelles. Parrallèlement, elle réalise de nombreux projets de reportage personnels dont le thème central pourrait être « révéler l’invisible ou plutôt les invisibles… ».